dimanche 17 août 2008

Gdańsk

Pour le week-end du 15 août, on a décidé d'aller à Gdańsk. Quel bonheur de tester les chemins de fer polonais! La PKP (compagnies des chemins de fers polonais), c'est plus de cinq heures pour faire 350km. Ceci dit, on était bien installés, on avait un compartiment pour nous.

Gdańsk, ça vous rappelle sans doute quelque chose... Le "Corridor de Danzig" de 1919, le seul accès de la Pologne à la mer à l'époque (Danzig est le nom allemand de Gdańsk), vieux souvenir d'Histoire. Toujours pas? Bon et Solidarność? En août 1980, les ouvriers des chantiers navals Lénine à Gdańsk commencent une grève menée par Lech Wałęsa et fondent le premier syndicat libre du bloc communiste, Solidarność. C'est le début de la fin pour le régime communiste qui tombera finalement à la fin des années 1980 comme vous le savez.


Pour en revenir à notre petit week-end, Gdańsk mérite le détour mais de préférence quand il fait beau. On a eu droit à trois jours de pluie non stop ou presque... Le premier soir, on est allés voir le dernier "Batman" (D'ailleurs, n'y allez pas, il est nul), tout en se disant, ça ira mieux demain... En fait le lendemain, c'était pire.

On s'est réfugiés dans le musée de l'ambre, dans des cafés divers et variés... Que voulez-vous faire dans une ville que vous ne connaissez pas quand c'est le déluge autour de vous?


On est passés devant le siège de Solidarność, et on a visité son musée. On a aussi apperçu les fameux chantiers navals, ça valait bien le coup d'y jeter un coup d'oeil.

La cerise sur la gâteau a tout de même été le voyage du retour... On nous avait prévenu que notre billet n'était pas une réservation : en clair, on n'était pas sûrs d'avoir de places assises. On était loin de s'imaginer ce qui allait se passer... Le train était plein de chez plein. On aurait dit un train de réfugiés. Les gens s'asseyaient parterre, ça fumait dans les couloirs. Si par hasard, quelqu'un avait besoin d'aller aux toilettes, il fallait que tout le monde se lève.

Et puis dans ces cas-là, on voit aussi le sans-gêne des gens... Une Polonaise a fait lever tout le monde juste pour venir discuter avec sa copine. Elle obligeait les passagers à se serrer contre le mur pour lui faire une place et elle, elle racontait sa vie tranquillement. Je me suis tapé le culot de lui faire remarquer en polonais qu'elle gênait tout le monde et elle m'a répondu qu'elle était venue chercher son sandwich... Tranquille, la vie quoi... Surout qu'après elle revenait régulièrement pour chercher une bière, et je ne sais plus quoi encore.

Vous voyez le genre de personnes qui traînent dans les trains polonais? Deux étudiantes françaises réduites à faire la manche pour survivre...! C'est comme ça qu'on participe au "rayonnement culturel de notre pays" à ce qu'il paraît!

Philippe, entre deux passages-pipi, essaye d'apprendre la déclinaisons des pronoms polonais pendant que Morgane se casse la tête sur les verbes perfectifs et imperfectifs... Les grandes joies du polonais! Vous voyez dans quelles conditions on doit étudier?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au début des années 70, le lundi matin je prenais le train à Valenciennes pour aller à Lille. Pendant l'hiver, nous prenions un train qui arrivait des sports d'hiver, bourré d'anglais. Il n'y avait pa de place pour nous en dehors du couloir. Je connaissais deux étudiants dont le père travaillait à la SNCF et ils montaient en 1° classe, où il y avait de la place. Que de souvenirs!
Papa