dimanche 18 novembre 2007

Florence


Firenze, la città del fiore, voilà le nom que les Italiens donnent à Florence, la capitale de la Toscane. C’est une belle ville mais Léa et moi y avons fait la douloureuse expérience du voyage en groupe version « Club-Méd’ ». Manque de ponctualité, groupe mou,… La chaleur en moins cela dit… Une vague de froid s’est abattue sur l’Italie ce week-end, et pour couronner le tout, l’hôtel a eu une panne de chauffage ! Un peu prise de tête au final mais bon, nous avions Florence pour nous consoler.


En arrivant de Rome, Florence est plutôt dépaysante, j’avais oublié ce que c’était qu’une petite ville où les rues ne sont pas des boulevards, une ville où on peut tout faire à pieds ! Au programme de la visite, les incontournables : le Duomo Santa Maria del Fiore, symbole de la ville de Florence et de la Renaissance italienne, une véritable merveille !


Un style plutôt épuré en comparaison avec le baroque romain suffoquant ! Personnellement, j'adore!



Connaissez-vous la chiesa di Santa Croce ? Elle renferme pourtant d’illustres tombes : Michelangelo, Galileo Galilei, et une fausse tombe, celle de Dante Alighieri, l’auteur de la Divina Commedia, le père de la langue italienne ! La tombe est fausse puisque Dante a été chassé de Florence en son temps, et est mort à Ravenne où il est donc enterré. Vu la célébrité de cet homme, Florence s’est sentie obligée de lui faire une place quelque part…


Le Ponte Vecchio qui renferme une série de bijouteries avec sur l’Arno, le fleuve qui coule à Florence. Ce pont a été miraculeusement sauvé, c’était le dernier pont qui était encore en place à Florence à la fin de la seconde guerre mondiale.


Et la visite s’est terminée avec le Palazzo Vecchio devant lequel trône le David de Michel-Ange. Bon, OK, c’est un faux, le vrai se trouve à la Galleria dell’Academia que je n’ai pas vu, on se contentera donc de la copie plus vraie que nature !


Revenons donc à nos moutons, le Palazzo Vecchio est un haut lieu de l’Histoire florentine. Il est dans un incroyable état de conservation, les plafonds sont resplendissants et montrent l’opulence de la Renaissance en Italie et surtout les moyens des Médicis… Quand on pense au niveau de vie du peuple à cette époque, tout cet or étalé partout donne presque la nausée mais cela reste un plaisir pour les yeux !

lundi 12 novembre 2007

Il panettone di Natale

Ce matin, je vais faire mes courses comme souvent le lundi matin et qu'est-ce que je vois? Le Panettone di Natale! Le vrai de vrai, encore plus authentique que celui que vous achetez à Auchan!! Raisin et pépite de chocolat... amandes par dessus sans oublier l'indispensable glaçage (pour faire la neige)!! Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un gâteau de Noël typique en Italie. Il est déjà là le 12 novembre, Noël s'invite de plus en plus tôt...


J'ai donc sauté dessus et nous en avons partagé un morceau avec mes collocs ce soir. Tomek ne connaissait pas, j'en ai fait un nouvel adepte!!


La fumée, c'est juste Marko qui fumait en faisant la photo!

dimanche 11 novembre 2007

Colisée et Capitole

Ce week-end, Caroline a reçu la visite de quelques copines plutôt "flexes" (c'est du parisien, faut pas chercher à comprendre).



Tout a commencé dans un restaurant hors norme : pizza à 2-5€. Ca cachait un vice tout ça... Le coperto (en Italie, il faut payer le coperto comme une sorte de taxe sur le repas) coûtait 1,50€, ça reste correct... On s'installe et on profite du repas.
Puis vient le douloureux moment de l'addition. Non, non, ce n'est pas ce que vous imaginez, elle n'était pas plus salée que ça. Le problème était ce qui accompagnait l'addition : une serveuse nommée Gabriela, alias chien enragé n'aimant pas les touristes français. Il y avait une erreur dans l'addition, je la lui explique gentillement en italien, elle me coupe la parole, m'arrache l'addition des mains. Quelques instants plus tard, elle revient avec l'addition raturée dans tous les sens. Elle avait passé ses nerfs dessus! On a regardé s'il n'y avait pas de vaffan culo écrit au dos. Entre temps, une autre serveuse nous confie qu'il ne faut pas lui en vouloir, Gabriela est comme ça avec tout le monde!
Comme a dit Georgi, avec une pizza à 2€, on ne pouvait pas demander un sourire en plus! A la sortie, Gabriela m'a fusillé du regard, je lui ai répondu par un "grazie, arrivederci" accompagné d'un sourire. Une pizza à 2€, ça méritait bien ça!

Après, soirée au Rialto, boîte romaine branchée dont tout le monde parle. Sauf que c'était la soirée réservée aux cailleras romaines, pas de chance pour nous! Musique électro alternative, comment fait-on pour danser sur une musique qui n'a pas de rythme quand on se fait casser les pieds par deux cailleras qui cherchent les problèmes? Et cela, sans vous parler des odeurs de joints, des comas éthyliques dans les coins et des couloirs où il est interdit de s'arrêter... Les boîtes alternatives à Rome qui sont des lieux autogérés où les lois italiennes n'ont pas cours, je repasserai!
Pour les erasmus qui sont à Rome qui souffrent du fait qu'on ne vende plus d'alcool après deux heures du matin, allez au Rialto, là, ils vendent tout : alcool, et même produits illicites si vous insistez!




Passons maintenant à la page culturelle! Le Colisée, ça fait rêver! Ne soyez pas surpris, la scène en bois a disparu pour laisser place au coulisses qui se trouvaient sous la scène. Imaginez quelques charmantes bêtes sauvages en provenance des colonies romaines d'Afrique... quelques gladiateurs s'entraînant avant le combat... Ca fait penser à Gladiator tout ça!


Petite visite de l'expo avec des statues pour le moins étranges, je ne sais pas comment le modèle a posé... Ils devaient être souples ces romains!


Quelques masques de scène, franchement, je ne sais pas ,comment ils pouvaient jouer avec des masques pareils... de belles pièces en tous cas. Et notre promenade dominicale s'est achevée avec un petit tour dans les jardins du Capitole (une des sept collines romaines, je vous ai déjà montré l'Aventin, si vous suivez mes aventures!). Ce sont des jardins plus ou moins laissés à l'abandon, ça a son charme d'une certaine manière...

mercredi 7 novembre 2007

Les Roumains en Italie

Pour changer un peu des sujets « touristiques », je voulais vous parler de quelque chose d’un peu différent. Je vais vous parler de l’immigration en Italie. Certains ont peut-être déjà arrêté de lire ! ;)

L’Italie a été pendant longtemps un pays d’émigration (j’en sais quelque chose, mon arrière-grand-père est venu en France pour trouver du travail…). Depuis les années 1970, le solde migratoire s’est inversé : l’Italie reçoit désormais plus d’habitants qu’elle n’en perd. Ces immigrants venaient le plus souvent de pays européens : ex-Yougoslavie, Albanie. Depuis quelques temps, les Roumains et les Magrebins sont venus s’ajouter à la liste ainsi que des populations plus éloignées : des Indiens, des Pakistanais, Chinois et Africains.

Mais ceux qui ont retenu mon attention ce matin, ce sont les Roumains. Je sentais déjà un certain racisme envers cette population (graffitis du type : mort aux Roumains, les Roumains, rentrez chez vous,…) mais ce que j’ai lu dans le Métro m’a laissé perplexe. Une jeune Roumaine écrivait :

« J’appelle aux Italiens : ne généralisez pas. Les Roumains et les Roms sont deux catégories de personnes complètement différentes. Les Roumains ne doivent pas tous souffrir pour une espèce que nous n’avons jamais considérée nôtre. Je suis Roumaine, je vis légalement en Italie, je paie des impôts comme vous tous. Les Roms sont depuis toujours la honte de notre pays, ils ne se sont jamais intégrés, ils ne travaillent pas et nous avons toujours été accusés de racisme envers eux, une situation incontrôlable, un peu comme la mafia en Italie. Le problème est qu’ici, on manque de lois sévères, maintenant, (je l’espère aussi), on fera quelque chose. Vous vous êtes déjà demandés pourquoi ils n’allaient pas au Royaume-Uni, en Allemagne ou en France ? »

Les propos de cette jeune femme m’ont marqué. Avant tout parce qu’en tant qu’étrangère dans un pays, elle encourageait au racisme envers une autre catégorie de personnes, ce qui est pour le moins paradoxal, et ensuite parce qu’ils reflètent, ce que doivent vivre les Roumains au quotidien en Italie.

Cet après-midi, j’en ai parlé avec une autre étudiante Erasmus française qui m’a dit avoir vu un contrôleur dans le métro mal se comporter envers une Roumaine. Elle lui a présenté son abonnement et lui, lui a répondu que les abonnements étaient réservés aux Italiens et l’a déchiré devant des tas de gens qui n’ont pas bougé. Quand le contrôleur a demandé son titre de transport à cette étudiante, il l’a regardé bizarrement mais quand elle a dit qu’elle était étudiante Erasmus française, il l’a laissée tranquille.

Et comme c’était la journée, je me suis fait interviewer par deux étudiants à la fac. Ils m’ont dit faire un documentaire sur les Roumains en Italie. Ils ne m’ont posé qu’une seule question : « Quelles mesures l’Etat doit prendre contre les Roumains après l’assassinat qui vient de se produire ? » A la base, j’ai trouvé la question terriblement orientée ! Je leur ai juste répondu que les assassins n’avaient pas de nationalité, qu’on faisait beaucoup de tapages autour de cette histoire parce que les assassins étaient Roumains et qu’on parle sans doute moins des crimes commis par les Italiens.

Je focalise peut-être parce que je suis à l’étranger et que j’observe plus ce qui se passe autour de moi. La situation de nos immigrants n’est peut-être pas plus brillante, je ne sais pas.

Qu’en pensez-vous ?

samedi 3 novembre 2007

Le Castel Sant'Angelo by night!


Samedi, nous sommes allés visiter le Castel Sant’Angelo (celui qui est en face de Saint-Pierre). C’est une forteresse ronde que les papes ont fait construire pour défendre Rome et surtout pour se protéger en cas d’invasions. Un passage secret dans les murailles permettait au pape de se mettre rapidement à l’abri en cas d’attaque.
On n’avait pas calculé notre coup mais le Château Saint-Ange au coucher du soleil est encore plus beau… cela se passe de commentaires… (Jolie manière de dire que je n’ai pas grand-chose à rajouter !)




Attention, première vidéo sur le blog, c’est peut-être pas de la grande qualité mais ça vous donne au moins une idée. Je l’ai faite sur le toit de la forteresse ; sur la vidéo, la vue est orientée vers la Basilique Saint-Pierre mais en fait, vous avez un panorama à plus de 180° sur Rome.



vendredi 2 novembre 2007

Frascati


Si vous venez à Rome boire un verre de vin, on vous servira un vin des Castelli Romani (région au sud-est de Rome). C’était la destination de la semaine. Frascati n’est pas une visite incontournable pour celui qui vient à Rome mais c’est une mignonne petite ville. Comme les Castelli Romani sont surélevés par rapport à Rome, vous avez une vue d’ensemble sur toute la capitale. (Décidemment, c’était le week-end des paysages !)


Sans vouloir tout casser, regardez bien, on voit une couche de pollution au dessus de Rome…


Les Castelli Romani sont une région où la bourgeoisie romaine a fait construire de luxueuses villas. Nous avons fini la journée dans les jardins de la Villa Aldobrandini. On ne peut pas dire que le site soit vraiment mis en valeur pour le tourisme mais le côté « pas entretenu » a un certain charme. On imagine facilement ce lieu au siècle passé à l’époque de sa splendeur et des réceptions qui y étaient données… Le cadre m'a fait penser au Château de ma mère (Marcel Pagnol), pour ceux qui ont vu le film, spécialement au dernier château qu'ils traversent en se cachant.




J’ai juste oublié un détail qui a toute son importance : ce samedi, pour la première fois de ma vie, j’ai mangé (une pizza à la mozzarelle de bufflonne…) dehors au soleil en chemise un 2 novembre… Si ce n’est pas un été romain, ça…

jeudi 1 novembre 2007

Roma by night


Pour ce que les Italiens appellent le Pont des morts, Sabrina (une copine de Lille 3, assistante de français à côté de Rimini) est venue me rendre visite à Rome. L’occasion de réaliser son rêve, voir la fontaine de Trevi de nuit… Avec quelques copains, nous nous sommes, bien sûr, livrés au jet de pièces ! Selon la tradition, il convient d’en jeter trois : la première pour revenir à Rome, la seconde pour tomber amoureux en Italie et la troisième pour se marier en Italie. (Quel programme !) Après, en fonction de vos intentions, il existe différentes versions… !


Et attention, c’est tout un art ! On doit jeter la pièce avec le bras droit par-dessus l’épaule gauche… sinon il parait que ça ne marche pas ! On a continué notre petit tout vers la Piazza Navona, le Castel Sant’Angelo et la Place Saint-Pierre. Rome est encore plus belle la nuit quand on peut en profiter sans avoir à supporter les Japonais… Rome est à nous !



Voilà la petite équipe franco-slovéno-polonaise devant l’obélisque de la Place Saint-Pierre. Au fait, depuis ce week-end, je me suis remis au polonais. Les Polonais sont ravis de m’apprendre les expressions les poétiques de la langue polonaise ce qui plaît aussi beaucoup à Sabrina qui a décidé de se mettre au polonais ! Tomek (mon colloc polonais) trouve très marrants mes textos en polonais, dès qu’il peut, il les montre à tous les Polonais qu’il connaît… ! Heureusement, les Polonais ne son pas habitués à rencontrer des étrangers qui apprennent leur langue, donc ils sont très compréhensifs et encourageants ! Un bon public pour le petit Français qui se casse les dents sur les déclinaisons, le perfectif et l’imperfectif !


On a terminé la soirée sur les hauteurs de Rome, à Gianicolo d’où on a une vue imprenable sur la capitale comme vous pouvez le voir ! Nous avons donc posés là, autour d’un verre de vodka. Quelle descente ces Polonais ! Ils méritent bien leur réputation !

Jak Polacy mogą tak duzo pić ? To nigdy nie zrozumiem ! Ale z trochkę wodki, to łatwejsze mowić po polsku ! Na zdrowie i niech żyje Polska!