Bürokratietag

C'est bien connu, les Allemands sont organisés et vous n'imaginez pas à quel point! Pour s'installer en Allemagne, même quatre mois, il y a un tas de démarches administratives à faire. En comparaison, quand je me suis installé à Rome, j'ai posé mes valises et je n'ai rien demandé à personne!

Non, mais ici, c'est du sérieux, on a même eu un cours de préparation où on a rempli les papiers avec les étudiants-tuteurs allemands. Il y a des codes partout. Il y a plein de papiers différents, de couleurs différentes, c'est le bordel. Et enfin on nous a distribué un papier avec ce que l'on a à faire presque heure par heure, en tout cas dans un ordre bien précis. Et oui! Parce que l'administration de l'étape 2 vous demande le papier que vous avez reçu de l'administration de l'étape 1! On est prévenu, on doit commencer à 8h30 au plus tard pour réussir à tout faire.

Bon, vous êtes prêts? C'est parti!

Étape 1 : Se présenter dans un bureau de Sécu allemande.
On doit pouvoir prouver à la fac que l'on est bien assuré. Les étudiants de l'UE ont reçu directement leur attestation puisque en tant que ressortissants d'un pays membre, on est couvert automatiquement. Et une étape de moins... Pour les autres, ça se complique déjà.

Étape 2 : le Bürgeramt, comprenez un truc genre État-civil, je pense...
Il s'agit "simplement" de se déclarer à la mairie. Les Allemands aiment savoir qui vit où et pourquoi... Les choses sérieuses commencent. Je rentre, on m'indique une salle et surtout, on me dit de me mettre dans la file qui correspond à l'initiale de mon nom de famille... Ça se fait beaucoup par ici.

Je me retrouve donc devant Madame "V". Et on ne rigole pas avec l'administration, elle n'a pas décroché un seul sourire. Je lui sors les formulaires préremplis la veille et là commence l'avalanche de phrases courtes : photo d'identité, passeport, lettre d'acceptation de la fac, certificat d'assurance et des questions qui en feraient hurler certains : Quelle est votre religion? Avez-vous les moyens de vivre en Allemagne? Puis elle m'explique tout un tas de trucs en allemand en parlant vite, sans se préoccuper de savoir je comprends ou pas, et toujours sans sourire.

En sortant, je croise des étudiants américains, russes et chinois qui remplissent encore une tonne de paperasse...

Étape 3 : la banque
Je dois ouvrir un compte en Allemagne puisque le loyer se paie par virement bancaire. C'est fini l'Italie où tout se paie par cash!... quoique... Les Allemands paient beaucoup par cash, on accepte peu la carte visa, il faut du liquide ou une carte allemande. J'ai grillé cette étape, je l'avais déjà faite et j'ai fait au plus simple, la banque en bas de chez moi qui répond au nom romantique de Kreissparkasse.

Étape 4 : Universitätskasse, la caisse de l'université
En tant qu'étudiant Erasmus, je n'ai pas à payer de frais d'inscription dans mon université d'accueil sauf que Tübingen nous demande de payer des frais de dossier... légal ou pas, on va leur laisser le bénéfice du doute, en tout cas, je n'ai pas le choix!

Étape 5 : L'inscription à l'université
On recommence le petit jeu des initiales. Je me retrouve devant Madame "V2", toujours aussi souriante et c'est reparti pour la longue liste des documents à fournir. Ici, on aime les trucs qui vont vite, je cherche un document dans le tas de certificats que l'on m'a fourni, ça semble l'agacer, ouf, ça ne dure pas longtemps. En tout cas, elle est efficace, en cinq minutes tout est fait.

J'ai reçu tous les papiers en une semaine montre en main aussi bien de l'université que de la banque. Beaucoup de bureaucratie mais au moins, ils sont efficaces!

Mon anniversaire

Le jour de mon anniversaire, il y avait une soirée internationale organisée. Chacun a ramené un plat typique de son pays et on a goûté des choses plus ou moins insolites... le pire, c'est le plats qui ressemblent à des trucs salés et qui en fait sont sucrés!

Dans une certaine mesure, j'étais content que quelque chose soit organisé parce qu'on ne se connait pas encore très bien et la glace est un peu difficile à briser. Ca aurait été un peu difficile de donner rendez-vous aux gens à la volée comme ça...


Pour représenter la France, on avait préparé une quiche lorraine et j'ai découvert que ce mot est en fait très international. Il suffit de changer d'accent pour changer de langue.

Alors qu'on présentait nos plats, Swantje, ma prof d'allemand m'a fait la surprise de ramener un gâteau d'anniversaire et tout le monde m'a chanté un Happy Birthday. J'ai trouvé l'attention très touchante. Je suis devenu rouge comme une tomate, et en plus, j'ai dû faire un mini-discours en allemand...!


Vers une heure du matin quand nous sommes sortis, nous nous sommes installés devant la fac autour de Lorenzo qui jouait de la guitarre, et nous avons chanté des chansons italiennes. C'est un peu kitsch mais c'était très sympa pour finir ma journée d'anniversaire.


Au passage, je remercie tous ceux qui ont pensé à mon anniversaire. J'ai reçu beaucoup de messages aujourd'hui et ça m'a fait très plaisir. Et je remercie particulièrement Mathilde qui a eu le réflexe de prendre des photos quand mon gâteau d'anniversaire est arrivé...!

Il a neigé sur Tübingen...

Quand j'ai quitté Lille, il commençait à faire beau, on sentait le printemps arriver. Ici, c'est le retour vers l'hiver, il fait froid, et il neige parfois! A part ce détail quelque peu facheux, tout se passe pour le mieux. Aujourd'hui, je vous fais partager quelques photos de ma chambre à la résidence.


La pièce-maîtresse de ma chambre : mon dressing-room. C'est pas la classe dans une résidence universitaire?


Comme vous pouvez le voir, on est bien loin des standards français en matière de résidences universitaires. J'ai largement de quoi respirer.

Et en plus, j'ai la chance d'avoir une vue plutôt dégagée vu l'allure général du quartier...

Et enfin la cuisine qui nous sert aussi de pièce commune. Je la partage avec sept autres personnes mais pour le moment, il n'y a pas foule. J'ai un voisin italien sympa qui n'est pas un Erasmus, il vit à Tübingen. Je croise de temps à autre un Allemand et une Chinoise. Une Espagnole devrait être bientôt de retour. Je fais le compte, il y a encore trois chambres de libres à mon étage.

Sur ce, je vous laisse. Je vais faire un petit plongeon dans la piscine en bas de chez moi.

Mercedes-Benz Museum

Pour une première visite touristique en Allemagne, nous avons choisi le Mercedes-Benz Museum à Stuttgart. Et attention, on n'y vas pas n'importe comment, et on ne se gare pas n'importe où! Déjà si vous venez avec une Clio, on vous regarde bizarrement, il y a des Mercedes partout.

Ensuite, chacun a son parking. On s'est fait refoulé à l'entrée de celui qu'on avait choisi (je vous raconte pas le demi-tour) par un Allemand à l'accent... local on va dire... C'est le parking P4, tu te débrouilles pour le trouver et tu ne te mets pas ailleurs!

En face du musée, il y a même le "Mercedes-Benz Arena", le stade de Stuttgart. Mon père s'est même demandé si notre futur grand stade à Lille s'appellera "Auchan Arena", c'est quand même moins classe!


La première Mercedes. Daimler et Benz avaient juste mis leur moteur sur une voiture prévue à la base pour rouler avec des chevaux...


Le musée est énorme, je vous laisse apprécier quelques modèles...



Ils ont tout de même casser le mythe de cette voiture. Les portes-papillons n'ont pas été conçues pour faire joli... Les renforcements latéraux de la voiture n'ont pas laissé d'autres choix aux designers.

Enfin, quelques modèles étaient garés devant le musée. Cette SLK rouge me sert de fond d'écran maintenant!...

Et on ne rigole chez les Allemands. L'heure, c'est l'heure. On nous avait prévenu que le musée fermait à 18h et on est visiblement sorti en retard. Mon père voulait acheter des cartes postales, la dame derrière sa caisse nous a fort aimablement dit que le magasin était fermé. On a été un peu long à sortir, une autre dame est venue gentiment nous dire que la sortie se trouvait devant nous.

Sinon tout va bien. Mon père est part dimanche après-midi. Je vous enverrai bientôt des photos de ma chambre. Et les cours d'allemand commencent lundi, c'est le début des choses sérieuses!

Sur le chemin de Tübingen...

Le grand jour est arrivé. Ce matin, je me suis mis en route avec mon père direction Tübingen! On a eu de la chance, une circulation fluide et un ciel au beau fixe. Vers 16h à Strasbourg, nous avons passé le "Pont de l'Europe" qui enjambe le Rhin et nous voilà en Allemagne. A partir de là, nous avons décidé de prendre les petites routes pour profiter des paysags du Baden-Würtemberg et de la neige!


9 heures et 660 km plus tard, nous sommes arrivés à Tübingen. Il était un peu tard pour avoir ma chambre à la résidence, on a donc passé la première nuit à l'hôtel. C'était l'occasion de goûter les spécialités locales, tout d'abord une bonne bière, 0,5L, évidemment...


Je vous laisse apprécier mon profil romain... si j'ose dire!


Et pour accompagner notre bière, nous nous sommes laissés tenter par la fameuse Bradwurst accompagnée de Kartoffel, comprendre pommes de terre.


Voici donc notre premier repas chez nos amis d'outre-Rhin.

Tübingen, Allemagne

Bonjour à tous!

Après quelques mois de silence, je réveille ce blog. En effet, certains le savent déjà, je pars pour Tübingen jeudi matin. Je pars pour un semestre d'Erasmus - et oui, encore un Erasmus, me diront certains-, je reste en Allemagne jusque fin juillet.

Vous aurez bientôt la suite de mes aventures en Europe en ligne. J'espère que vous serez aussi nombreux à me suivre qu'en Italie et en Pologne.

A très bientôt donc!