lundi 24 décembre 2007

Noël à Rome

Les Romains sont moins accrocs que nous à Noël. Mi-novembre, ils n'avaient toujours pas commencé à installer les décorations... il faut généralement attendre le 8 décembre, la fête de l'Immaculée Conception pour les voir fleurir.



Le sapin de Noël de Termini (la gare centrale de Rome)

Les gens viennent y déposer leur lettre au Père Noël. Une lettre disait : "Père Noël, la lettre que je t'ai laissée hier a disparu, j'espère que c'est toi qui l'a prise", mignon, non?


Le marché de Noël place Navone



La place Saint-Pierre avec la crèche qui était encore cachée lorsque j'y suis allé, et le traditionnel arbre de Noël qui vient cette année du Tyrol du Sud (au Nord de l'Italie)



La crèche à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre


Je profite de ce message pour vous souhaiter en VO : Tanti auguri di Buon Natale ou tout simple Buon Natale!

jeudi 20 décembre 2007

La Camera dei deputati

Le département d'Histoire de la fac nous a proposé de visiter la Camera dei deputati, l'Assemblée Nationale italienne. Je connaissais le lieu de l'extérieur puisque le parlement italien est installé à côté de chez Giolitti (le glacier, vous vous souvenez?).


Attention, ici, ça ne rigole pas, c'est veston obligatoire pour le hommes. Comme Maï, je ne restiste pas à l'envie de vous montrer le petit Philippe, prêt à rentrer dans les hautes institutions italiennes!... (et en plus, il s'y croit!)
Oui, je sais, le retardateur, ça existe mais pas moyen de le trouver sur mon appareil! :-p Le pull, je pouvais pas faire sans!


Le Palazzo Montecitorio a été constuit par un Pape (comme beaucoup de monuments romains...) et a subit depuis de nombreuses modifications, la façade que vous voyez a été refaite après l'unification de l'Italie. La façade d'origine se situe de l'autre côté du bâtiment. Il était interdit de faire des photos à l'intérieur, on se contentera d'une photo prise sur Internet.


La décoration du second bâtiment est de style art-nouveau. L'hémicycle a été inauguré en 1918. La guide nous a dit qu'il s'agissait d'un des plus beaux en Europe. Je n'ai pas beaucoup d'éléments de comparaison, vérité ou intox chauviniste? En tout cas, le bâtiment est superbe.

samedi 15 décembre 2007

La plage d'Ostie en hiver


Lidia, une étudiante erasmus polonaise m'a enmené "faire un petit voyage"... En clair, je ne savais pas où elle m'enmenait. On a fini sur la plage d'Ostie à la recherche de coquillages! Lidia fait avec le français ce que j'ai fait avec l'espagnol : elle est venue à Rome pour étudier le français! On fait un tandem franco-polonais de choc! Elle se charge de m'apprendre le polonais correct, ładny polski. Mon colloc' polonais, Tomek, se charge du reste... Et moi, en revanche, je lui enseigne le français parlé... Elle utilise des mots que certains Français ne connaissent probablement pas, j'essaie de révolutionner tout ça!


Sympa la plage en hiver comme vous pouvez le voir, sauf que ce samedi-là, on avait annoncé "des vents polaires en provenance de Sibérie"... et on les a sentis passer!!


samedi 8 décembre 2007

La Basilique Saint-Pierre (et le tiramisù...)


Samedi pour le dernier jour, nous sommes allés (pour la première fois depuis mon arrivée) à la basilique Saint-Pierre. Comme vous pouvez le constatez, la Place Saint-Pierre se prépare pour Noël (bientôt un message sur Rome à Noël !), le sapin était en cours d’installation.
Qu’on soit croyant ou, il n’y a pas photo, cette basilique est superbe, le guide du routard nous annonce plus de 180 couleurs différentes de marbre.


Autour de la coupole, il est écrit en latin : Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, phrase du Christ faisant de son apôtre Pierre, le premier Pape. Vous en apercevez un bout sur la photo. On a ensuite voulu monter sur la coupole mais la pluie et les plus de 300 marches nous ont un peu découragés…


On a donc mis le cap sur Il Regno del Tiramisù, lieu connu de tous les Romains pour son délicieux tiramisù. Je connaissais la zone sans connaître le lieu exact, j’ai donc arrêté un autochtone en lui demandant où se faisait le meilleur tiramisù de Rome, sans hésitation, il m’a indiqué ce bar ! Il faudrait que je vous parle de Giolitti un de ces jours, Caroline et Laurent y sont allés au moins trois fois en une semaine...
Pour les néophytes en matière de cuisine italienne, le tiramisù est un gâteau au café et au mascarpone. On a donc dégusté ce gâteau qui valait en effet le déplacement (une légéreté indescriptible) et avons passé un bon moment.

J'ai passé une super semaine (de vacances...) en compagnie de Caroline et de Laurent, merci à eux !

vendredi 7 décembre 2007

Villa Adriana


Première surprise de la journée : trouver une rue baptisée au nom de notre écrivain nordiste, Margherite Yourcenar.


La visite du jour était la Villa Adriana. Un tout autre genre que l’avant-veille : l’Antiquité romaine. L’empereur Adrien a fait construire au IIème siècle après Jésus Christ une superbe villa au nord de Rome. Bon, je dis superbe mais aujourd’hui, il faut faire preuve d’imagination… ! Même les spécialistes ne savent pas bien dire ce qu’il y avait là… Quand on lit les explications, c’est plein de « doutes » et de « architectoniques »… sans qu’on comprenne bien le sens, d’ailleurs ! Des spécialistes d'architecture dans la salle?


Un truc que j’adore dans les ruines romaines, ce sont les mosaïques…


On a fait connaissance avec quelques chats que nous avons baptisés. La réincarnation de l’empereur Adrien (un superbe chat tigré) nous a suivi pendant un moment, pas bête le chat, il nous avait vu pique-niquer ! Puis il y a eu Athéna, qui elle voulait manger et a tout de suite repéré que Laurent portait le reste du pique-nique et s’est donc jetée sur lui ! Vous comprenez pourquoi nous l’avons baptisée ainsi ?

Retour sur Rome où l’on a retrouvé José et Gonzalo pour aller manger un morceau en ville. Découverte de la semaine : un resto qui propose plus de 100 types de pâtes ! Désormais un incontournable. Là, je suis redevenu le Français-touriste-bas-de-gamme que les Romains n’aiment pas.! Caro me dit qu’elle aimerait bien avoir une copie du menu pour avoir les recettes, hop le menu dans le sac ! Une vraie pièce de collection ce menu !


Puis direction Giolitti pour une dégustation de glace. En Italie, il est de coutume de servir une carafe d’eau avec les glaces, une jolie carafe siglée Giolitti… Pris dans ma lancée, j’ai pas résisté, la carafe a rejoins le menu dans le sac ! Ils en ont d’autres… et puis je ne dois pas être le premier touriste à faire ça… ! Elle vaudra chère dans quelques années ma carafe, vous verrez… !

C’était le dernier soir de José, nous sommes tous allés à la Fontaine de Trevi pour l’encourager dans son jet de pièces ! Pour ceux qui suivent, vous vous souvenez des trois pièces ? Il n’a pas voulu jeter la dernière… ! ;-)


Voilà la brochette d’amis devant la fontaine : Gonzalo, José, Caroline, Laurent et bibi.

mercredi 5 décembre 2007

Villa d'Este

Avec Caroline et Laurent (encore un Parisien flexe !), je me suis retrouvé transformé en touriste lambda… Horreur ! Une semaine de vacances avec eux, en fait !


Direction le nord de Rome, vers une ville nommée Tivoli où l’on a visité la Villa d’Este. Un ancien couvent reconverti en charmante demeure par Hippolyte II (fils de Lucrèce Borgia mais on s'en fout!). Le trésor des lieux est à l’extérieur en réalité. Construit en labyrinthe, le parc possède un jeu de fontaines qui fonctionnent sans mécanismes, uniquement avec la force de l’eau. Ce n’est peut-être pas très clair mais vous avez compris !
On a cherché comment ça pouvait fonctionner sans vraiment piger… On a prévu de se retrouver à trois pour faire des essais avec une maquette !




samedi 1 décembre 2007

L'Europe nous déteste t-elle?

Bonjour tout le monde!

Ca fait une semaine que je n'ai rien posté et je reçois déjà des mails inquiets! Tout va bien!

J'ai de la visite en ce moment. Alice, une Milanaise que j'ai connue aux Pays-Bas en 2006 (non, elle est d'Abbiategrasso, elle comprend le français, je fais donc attention à ce que j'écris!) est venue me voir ce week-end. Mais elle n'aime pas les photos, donc pas de photo cette fois-ci!

Aujourd'hui arrive Caroline, une copine de la peña flamenca avec un ami. Et quelque jours après débarque José, un Espagnol que j'ai connu au Danemark en 2005.

Au niveau travail, c'est souple en ce moment, je n'ai que 3 heures par semaine, je peux préparer mon mémoire mais dans la tourmente de l'Erasmus, ce n'est pas facile! Et Internet ne fonctionne pas très bien, ceci explique aussi le fait que je ne donne pas beaucoup de nouvelles…

Sinon, je voudrais vous faire part de ce qui me chagrine en ce moment : j'ai l'impression que toute l'Europe nous déteste!

J'avais déjà cette impression en Pologne mais ici, c'est encore pire. Dès que je parle de la France avec d'autres Erasmus et avec des Italiens, ils m'en renvoient une image pas très gaie. Ils se souviennent d'avoir été mal traités à Paris parce qu'ils ne parlaient pas français. Bon, en même temps, c'est Paris! (Pardon Léa et les Parisiennes flexes, c'était une blague pour vous!).

Les gens nous trouvent fiers, super nationalistes (je trouve ça un peu gonflé de la part des Italiens...), arrogants, sales et j'en passe! Ils trouvent ça étrange que l’on ait traduits des mots de l’anglais (computer>ordinateur). Il faut avouer que les Italiens sont très (trop à mon goût) anglicisés, quant aux germaniques, je n'en parle pas! Dani, un Espagnol m'a aussi confirmé que de l'autre côté des Pyrénnées, on n'est pas non plus très appréciés, de vieilles rancunes napoléonniennes et de la guerre civile...

J'ai eu un problème avec une enseignante ici et Lorenzo, (un Italien sympa qui suit mon blog! Je le salue au passage) m'a dit : tu sais, si ça se trouve, elle te fait des problèmes parce que tu es Français, beaucoup d'Italiens n'aiment pas les Français. Heureusement, lui n'est pas de cette race-là! En fait ladite prof est simplement acariâtre, donc pas de problèmes nationalistes avec elle mais quand même!

Sara, une étudiante italienne qui va à Amiens en janvier en Erasmus m'a dit que certains de ses amis refusaient d'aller la voir parce qu'ils ne voulaient pas aller en France. OK, ils n'ont qu'à rester chez eux mais quand même... je suis entouré d’étrangers ici et ça me fout mal à l’aise de les entendre parler comme ça de mon pays.

Et quand j’essaie de nous défendre ou de me prendre en exemple pour leur montrer qu’un Français lambda n’est pas forcément comme ils pensent, ils me répondent tous la même chose : "oui, mais toi, c’est différent" ou "t’es pas un Français comme les autres." Certains me disent même, "dans le fond, tu n'es pas Français."! Dans leur bouche, j'imagine que je dois prendre ça pour un compliment...!

dimanche 18 novembre 2007

Florence


Firenze, la città del fiore, voilà le nom que les Italiens donnent à Florence, la capitale de la Toscane. C’est une belle ville mais Léa et moi y avons fait la douloureuse expérience du voyage en groupe version « Club-Méd’ ». Manque de ponctualité, groupe mou,… La chaleur en moins cela dit… Une vague de froid s’est abattue sur l’Italie ce week-end, et pour couronner le tout, l’hôtel a eu une panne de chauffage ! Un peu prise de tête au final mais bon, nous avions Florence pour nous consoler.


En arrivant de Rome, Florence est plutôt dépaysante, j’avais oublié ce que c’était qu’une petite ville où les rues ne sont pas des boulevards, une ville où on peut tout faire à pieds ! Au programme de la visite, les incontournables : le Duomo Santa Maria del Fiore, symbole de la ville de Florence et de la Renaissance italienne, une véritable merveille !


Un style plutôt épuré en comparaison avec le baroque romain suffoquant ! Personnellement, j'adore!



Connaissez-vous la chiesa di Santa Croce ? Elle renferme pourtant d’illustres tombes : Michelangelo, Galileo Galilei, et une fausse tombe, celle de Dante Alighieri, l’auteur de la Divina Commedia, le père de la langue italienne ! La tombe est fausse puisque Dante a été chassé de Florence en son temps, et est mort à Ravenne où il est donc enterré. Vu la célébrité de cet homme, Florence s’est sentie obligée de lui faire une place quelque part…


Le Ponte Vecchio qui renferme une série de bijouteries avec sur l’Arno, le fleuve qui coule à Florence. Ce pont a été miraculeusement sauvé, c’était le dernier pont qui était encore en place à Florence à la fin de la seconde guerre mondiale.


Et la visite s’est terminée avec le Palazzo Vecchio devant lequel trône le David de Michel-Ange. Bon, OK, c’est un faux, le vrai se trouve à la Galleria dell’Academia que je n’ai pas vu, on se contentera donc de la copie plus vraie que nature !


Revenons donc à nos moutons, le Palazzo Vecchio est un haut lieu de l’Histoire florentine. Il est dans un incroyable état de conservation, les plafonds sont resplendissants et montrent l’opulence de la Renaissance en Italie et surtout les moyens des Médicis… Quand on pense au niveau de vie du peuple à cette époque, tout cet or étalé partout donne presque la nausée mais cela reste un plaisir pour les yeux !

lundi 12 novembre 2007

Il panettone di Natale

Ce matin, je vais faire mes courses comme souvent le lundi matin et qu'est-ce que je vois? Le Panettone di Natale! Le vrai de vrai, encore plus authentique que celui que vous achetez à Auchan!! Raisin et pépite de chocolat... amandes par dessus sans oublier l'indispensable glaçage (pour faire la neige)!! Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un gâteau de Noël typique en Italie. Il est déjà là le 12 novembre, Noël s'invite de plus en plus tôt...


J'ai donc sauté dessus et nous en avons partagé un morceau avec mes collocs ce soir. Tomek ne connaissait pas, j'en ai fait un nouvel adepte!!


La fumée, c'est juste Marko qui fumait en faisant la photo!

dimanche 11 novembre 2007

Colisée et Capitole

Ce week-end, Caroline a reçu la visite de quelques copines plutôt "flexes" (c'est du parisien, faut pas chercher à comprendre).



Tout a commencé dans un restaurant hors norme : pizza à 2-5€. Ca cachait un vice tout ça... Le coperto (en Italie, il faut payer le coperto comme une sorte de taxe sur le repas) coûtait 1,50€, ça reste correct... On s'installe et on profite du repas.
Puis vient le douloureux moment de l'addition. Non, non, ce n'est pas ce que vous imaginez, elle n'était pas plus salée que ça. Le problème était ce qui accompagnait l'addition : une serveuse nommée Gabriela, alias chien enragé n'aimant pas les touristes français. Il y avait une erreur dans l'addition, je la lui explique gentillement en italien, elle me coupe la parole, m'arrache l'addition des mains. Quelques instants plus tard, elle revient avec l'addition raturée dans tous les sens. Elle avait passé ses nerfs dessus! On a regardé s'il n'y avait pas de vaffan culo écrit au dos. Entre temps, une autre serveuse nous confie qu'il ne faut pas lui en vouloir, Gabriela est comme ça avec tout le monde!
Comme a dit Georgi, avec une pizza à 2€, on ne pouvait pas demander un sourire en plus! A la sortie, Gabriela m'a fusillé du regard, je lui ai répondu par un "grazie, arrivederci" accompagné d'un sourire. Une pizza à 2€, ça méritait bien ça!

Après, soirée au Rialto, boîte romaine branchée dont tout le monde parle. Sauf que c'était la soirée réservée aux cailleras romaines, pas de chance pour nous! Musique électro alternative, comment fait-on pour danser sur une musique qui n'a pas de rythme quand on se fait casser les pieds par deux cailleras qui cherchent les problèmes? Et cela, sans vous parler des odeurs de joints, des comas éthyliques dans les coins et des couloirs où il est interdit de s'arrêter... Les boîtes alternatives à Rome qui sont des lieux autogérés où les lois italiennes n'ont pas cours, je repasserai!
Pour les erasmus qui sont à Rome qui souffrent du fait qu'on ne vende plus d'alcool après deux heures du matin, allez au Rialto, là, ils vendent tout : alcool, et même produits illicites si vous insistez!




Passons maintenant à la page culturelle! Le Colisée, ça fait rêver! Ne soyez pas surpris, la scène en bois a disparu pour laisser place au coulisses qui se trouvaient sous la scène. Imaginez quelques charmantes bêtes sauvages en provenance des colonies romaines d'Afrique... quelques gladiateurs s'entraînant avant le combat... Ca fait penser à Gladiator tout ça!


Petite visite de l'expo avec des statues pour le moins étranges, je ne sais pas comment le modèle a posé... Ils devaient être souples ces romains!


Quelques masques de scène, franchement, je ne sais pas ,comment ils pouvaient jouer avec des masques pareils... de belles pièces en tous cas. Et notre promenade dominicale s'est achevée avec un petit tour dans les jardins du Capitole (une des sept collines romaines, je vous ai déjà montré l'Aventin, si vous suivez mes aventures!). Ce sont des jardins plus ou moins laissés à l'abandon, ça a son charme d'une certaine manière...

mercredi 7 novembre 2007

Les Roumains en Italie

Pour changer un peu des sujets « touristiques », je voulais vous parler de quelque chose d’un peu différent. Je vais vous parler de l’immigration en Italie. Certains ont peut-être déjà arrêté de lire ! ;)

L’Italie a été pendant longtemps un pays d’émigration (j’en sais quelque chose, mon arrière-grand-père est venu en France pour trouver du travail…). Depuis les années 1970, le solde migratoire s’est inversé : l’Italie reçoit désormais plus d’habitants qu’elle n’en perd. Ces immigrants venaient le plus souvent de pays européens : ex-Yougoslavie, Albanie. Depuis quelques temps, les Roumains et les Magrebins sont venus s’ajouter à la liste ainsi que des populations plus éloignées : des Indiens, des Pakistanais, Chinois et Africains.

Mais ceux qui ont retenu mon attention ce matin, ce sont les Roumains. Je sentais déjà un certain racisme envers cette population (graffitis du type : mort aux Roumains, les Roumains, rentrez chez vous,…) mais ce que j’ai lu dans le Métro m’a laissé perplexe. Une jeune Roumaine écrivait :

« J’appelle aux Italiens : ne généralisez pas. Les Roumains et les Roms sont deux catégories de personnes complètement différentes. Les Roumains ne doivent pas tous souffrir pour une espèce que nous n’avons jamais considérée nôtre. Je suis Roumaine, je vis légalement en Italie, je paie des impôts comme vous tous. Les Roms sont depuis toujours la honte de notre pays, ils ne se sont jamais intégrés, ils ne travaillent pas et nous avons toujours été accusés de racisme envers eux, une situation incontrôlable, un peu comme la mafia en Italie. Le problème est qu’ici, on manque de lois sévères, maintenant, (je l’espère aussi), on fera quelque chose. Vous vous êtes déjà demandés pourquoi ils n’allaient pas au Royaume-Uni, en Allemagne ou en France ? »

Les propos de cette jeune femme m’ont marqué. Avant tout parce qu’en tant qu’étrangère dans un pays, elle encourageait au racisme envers une autre catégorie de personnes, ce qui est pour le moins paradoxal, et ensuite parce qu’ils reflètent, ce que doivent vivre les Roumains au quotidien en Italie.

Cet après-midi, j’en ai parlé avec une autre étudiante Erasmus française qui m’a dit avoir vu un contrôleur dans le métro mal se comporter envers une Roumaine. Elle lui a présenté son abonnement et lui, lui a répondu que les abonnements étaient réservés aux Italiens et l’a déchiré devant des tas de gens qui n’ont pas bougé. Quand le contrôleur a demandé son titre de transport à cette étudiante, il l’a regardé bizarrement mais quand elle a dit qu’elle était étudiante Erasmus française, il l’a laissée tranquille.

Et comme c’était la journée, je me suis fait interviewer par deux étudiants à la fac. Ils m’ont dit faire un documentaire sur les Roumains en Italie. Ils ne m’ont posé qu’une seule question : « Quelles mesures l’Etat doit prendre contre les Roumains après l’assassinat qui vient de se produire ? » A la base, j’ai trouvé la question terriblement orientée ! Je leur ai juste répondu que les assassins n’avaient pas de nationalité, qu’on faisait beaucoup de tapages autour de cette histoire parce que les assassins étaient Roumains et qu’on parle sans doute moins des crimes commis par les Italiens.

Je focalise peut-être parce que je suis à l’étranger et que j’observe plus ce qui se passe autour de moi. La situation de nos immigrants n’est peut-être pas plus brillante, je ne sais pas.

Qu’en pensez-vous ?

samedi 3 novembre 2007

Le Castel Sant'Angelo by night!


Samedi, nous sommes allés visiter le Castel Sant’Angelo (celui qui est en face de Saint-Pierre). C’est une forteresse ronde que les papes ont fait construire pour défendre Rome et surtout pour se protéger en cas d’invasions. Un passage secret dans les murailles permettait au pape de se mettre rapidement à l’abri en cas d’attaque.
On n’avait pas calculé notre coup mais le Château Saint-Ange au coucher du soleil est encore plus beau… cela se passe de commentaires… (Jolie manière de dire que je n’ai pas grand-chose à rajouter !)




Attention, première vidéo sur le blog, c’est peut-être pas de la grande qualité mais ça vous donne au moins une idée. Je l’ai faite sur le toit de la forteresse ; sur la vidéo, la vue est orientée vers la Basilique Saint-Pierre mais en fait, vous avez un panorama à plus de 180° sur Rome.



vendredi 2 novembre 2007

Frascati


Si vous venez à Rome boire un verre de vin, on vous servira un vin des Castelli Romani (région au sud-est de Rome). C’était la destination de la semaine. Frascati n’est pas une visite incontournable pour celui qui vient à Rome mais c’est une mignonne petite ville. Comme les Castelli Romani sont surélevés par rapport à Rome, vous avez une vue d’ensemble sur toute la capitale. (Décidemment, c’était le week-end des paysages !)


Sans vouloir tout casser, regardez bien, on voit une couche de pollution au dessus de Rome…


Les Castelli Romani sont une région où la bourgeoisie romaine a fait construire de luxueuses villas. Nous avons fini la journée dans les jardins de la Villa Aldobrandini. On ne peut pas dire que le site soit vraiment mis en valeur pour le tourisme mais le côté « pas entretenu » a un certain charme. On imagine facilement ce lieu au siècle passé à l’époque de sa splendeur et des réceptions qui y étaient données… Le cadre m'a fait penser au Château de ma mère (Marcel Pagnol), pour ceux qui ont vu le film, spécialement au dernier château qu'ils traversent en se cachant.




J’ai juste oublié un détail qui a toute son importance : ce samedi, pour la première fois de ma vie, j’ai mangé (une pizza à la mozzarelle de bufflonne…) dehors au soleil en chemise un 2 novembre… Si ce n’est pas un été romain, ça…

jeudi 1 novembre 2007

Roma by night


Pour ce que les Italiens appellent le Pont des morts, Sabrina (une copine de Lille 3, assistante de français à côté de Rimini) est venue me rendre visite à Rome. L’occasion de réaliser son rêve, voir la fontaine de Trevi de nuit… Avec quelques copains, nous nous sommes, bien sûr, livrés au jet de pièces ! Selon la tradition, il convient d’en jeter trois : la première pour revenir à Rome, la seconde pour tomber amoureux en Italie et la troisième pour se marier en Italie. (Quel programme !) Après, en fonction de vos intentions, il existe différentes versions… !


Et attention, c’est tout un art ! On doit jeter la pièce avec le bras droit par-dessus l’épaule gauche… sinon il parait que ça ne marche pas ! On a continué notre petit tout vers la Piazza Navona, le Castel Sant’Angelo et la Place Saint-Pierre. Rome est encore plus belle la nuit quand on peut en profiter sans avoir à supporter les Japonais… Rome est à nous !



Voilà la petite équipe franco-slovéno-polonaise devant l’obélisque de la Place Saint-Pierre. Au fait, depuis ce week-end, je me suis remis au polonais. Les Polonais sont ravis de m’apprendre les expressions les poétiques de la langue polonaise ce qui plaît aussi beaucoup à Sabrina qui a décidé de se mettre au polonais ! Tomek (mon colloc polonais) trouve très marrants mes textos en polonais, dès qu’il peut, il les montre à tous les Polonais qu’il connaît… ! Heureusement, les Polonais ne son pas habitués à rencontrer des étrangers qui apprennent leur langue, donc ils sont très compréhensifs et encourageants ! Un bon public pour le petit Français qui se casse les dents sur les déclinaisons, le perfectif et l’imperfectif !


On a terminé la soirée sur les hauteurs de Rome, à Gianicolo d’où on a une vue imprenable sur la capitale comme vous pouvez le voir ! Nous avons donc posés là, autour d’un verre de vodka. Quelle descente ces Polonais ! Ils méritent bien leur réputation !

Jak Polacy mogą tak duzo pić ? To nigdy nie zrozumiem ! Ale z trochkę wodki, to łatwejsze mowić po polsku ! Na zdrowie i niech żyje Polska!