jeudi 14 février 2008

EUR

Aujourd’hui, je me suis rendu à l’EUR, comprenez Esposizione Universale di Roma. C’est un quartier au sud de Rome que Mussolini a fait construire pour l’Exposition Universelle de 1942 qui devait célébrer les vingt ans du fascisme mais qui a été annulée à cause de la guerre.

Comme me le fait remarquer Léa, c’est un quartier à l’ambiance particulière. Rien à voir avec le centre historique de la capitale, ici on sent l’architecture fasciste droite et froide. Le quartier a été construit à partir de 1937. Mussolini et Hitler ont créé l’année précédente l’axe Rome-Berlin, le régime fasciste italien tend de plus à plus à copier le régime nazi et surtout à s’imposer parmi les « grands ». Mussolini voulait donc faire de ce quartier la façade d’un pays puissant, à la hauteur de ses ambitions… qu’il ne tenait pas depuis le début de la guerre, soit dit en passant.

Nous sommes d’abord accueillis par le Palais de la Civiltà del Lavoro (la civilisation du travail). C’est l’image la plus connue que l’on ait de l’EUR même si on ne sait généralement pas de quoi il s’agit ! On ne le voit pas bien mais au rez-de-chaussée du bâtiment se trouvent des copies de statues romaines, on retrouve là le culte du régime pour l’Antiquité romaine. De plus sur les quatre côtés est écrit une message à la gloire du peuple italien : « Un popolo di poeti di artisti di eroi di santi di pensatori di scienziati, di navigatori di trasmigratori ».

Ensuite direction il Museo Nazionale delle Arti e Tradizioni Popolari.

Là, nous avons fait la douloureuse expérience de l'architecture mussolinienne : du marbre partout, de grandes pièces, ça ne se chauffe pas... Aglagla... Le musée part un peu dans tous les sens, je vous laisse apprécier...

Une gondole, s'il fallait la présenter.

Des costumes de toutes les régions d'Italie, la Commedia dell'Arte ne manquait pas à la fête.

Une poterie "Alla salute del mio padrone", je n'ai pas résisté! Ça doit être ironique, ceci dit...

Une partie dédiée aux fétiches et porte-bonheurs en tous genres. C'est l'argument de tous les Indiens qui essayent de vendre plein de petits trucs dans les rues de Rome : "Portafortuna! Portafortuna!", "ta girafe au cou articulé qui chante une chanson débile, je doute qu'elle me porte chance..." Bref, là, il s'agit de petits piments en plastique. Tout le monde a le sien ici, tombant sur une chemise ouverte, ça plus style! Il faut absolument que je m'en procure un pour commencer ma métamorphose ritale (oui, mais pas touche aux sourcils, hein!). ;-)

Regardez ça! Un fer rouge avec mes initiales VP, si c'est pas la classe ça!

Je ne sais pas si c'est le musée de l'année. Ça donne un peu l'impression d'avoir été installé là il y a quelques années et que personne n'y a touché depuis (à en juger par la poussière). Enfin, c'était au moins le prétexte d'une bonne ballade!

(C'est nul comme chute mais je n'ai rien trouvé de mieux!)

2 commentaires:

Maï a dit…

Est-ce que des gens habitent ce quartier ?

Flam' a dit…

Oui, oui, il y en a même qui trouve ce quartier beau... Mon collo italien m'a dit qu'il adorait! Personnellement, je ne pourrais jamais y vivre! En plus, c'est plutôt lourd d'Histoire comme coin...